On greffe au printemps

Le printemps, c’est le moment où la vie repart avec l’hiver. La sève monte dans les troncs et les branches, les bourgeons débourrent…. bref, c’est le moment idéal pour un certain nombre de greffes !

Ce printemps, Sylvain a greffé des pruniers, des cerisiers et Jérôme de la maison de châtaigne est venu greffer des châtaigniers. C’est l’occasion de découvrir la greffe en fente, la greffe à l’anglaise, la greffe en couronne et la greffe en flûte.

La greffe sert à installer une variété donnée, choisie sur un porte-greffe en place ou à planter. Elle permet de préserver les qualités pures d’une variété forcément croisées lors de la pollinisation avec une autre variété.

Greffer paraît compliqué au début mais c’est comme le vélo, on progresse en faisant et après ça devient un plaisir.

Pour la greffe en fente, à l’anglaise, en couronne, le moment le plus délicat est la taille du greffon. Il faut un greffoir ou un couteau bien aiguisé. Avec un peu d’entrainement, on arrive à obtenir des résultats très satisfaisant. Sylvain est plutôt bon pour ça.

Taille du greffon pour greffage en couronne

La greffe la plus facile pour commencer est la greffe en fente.

Comme son nom l’indique, on commence par couper plus fendre le porte-greffe en son milieu.

Ensuite, on y introduit le greffon.

Enfin, on ligature et on mastique pour protéger. On enlève les bourgeons sur le porte-greffe pour privilégier la montée de sève dans le greffon. Plus qu’à surveiller et voir si ça débourre les semaines qui suivent.

Greffe finie

Avec un peu de pratique, on peut s’essayer à la greffe à l’anglaise qui permet une plus grande surface d’échange entre le porte-greffe et le greffon. Dans ce cas, il faut un greffon de même diamètre que le porte-greffe et tailler les deux en biseau exactement dans le même axe.

Sur des gros porte-greffe, il convient de pratiquer la greffe en couronne.

On coupe le porte greffe, et on introduit les greffons sous l’écorce en la décollant délicatement.

On ligature toujours pour bien faire adhérer les écorces.

Enfin, on mastique pour protéger.

Nous faisons notre mastic maison à base de cire d’abeille et de propolis. Il nécessite d’être réchauffé au bain marie avant son utilisation.

Nous n’avons pas pensé à prendre des photos lors de la venue de Jérôme. Nous illustrerons la greffe en flûte, très utilisée pour le châtaignier, bientôt après prise de quelques photos. Et surtout, nous espérons qu’elles seront réussies !

Les châtaignes semées l’automne 2015 qui avaient fait de belles pousses ont été greffées cette année. Les semis de l’automne dernier le seront dans deux ans. 9 nouveaux châtaigniers devraient produire dans une quinzaine d’année si tout va bien. 😉

En attendant, pour protéger les jeunes pousses des moutons ou des oies, nous faisons un enclos en palette.

Enclos de simple palette pour les semis. Enclos de double palette après greffage.

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