Depuis 2017, avec l’appui du CPIE de Haute Auvergne, nous faisons partie des fermes de l’Observatoire Agricole de la Biodiversité. Sur 4 protocoles possibles, nous en réalisons 3 pour la deuxième année : vers de terre, invertébrés et abeilles sauvages. Pour plus d’information générale sur le programme : http://observatoire-agricole-biodiversite.fr/presentation
Cette implication nous permet de mieux connaitre la biodiversité de nos parcelles et l’action de ces petites bêtes tout en participant à un programme scientifique national visant à mieux connaître la biodiversité en lien avec les pratiques agricoles.
Le 12 avril, nous avons donc réalisé en famille, en période de vacances scolaires, le protocole vers de terre sur un inter rang à la maison. Après une première réalisation très décevante l’an dernier au même endroit, nous avons été gâté cette année ! Il semble que le passage de la tondeuse l’an dernier juste avant le comptage ait fait fuir les vers ! La nouvelle consigne d’éviter toute tonte bruyante dans les dernières 48 h précédents la mise en œuvre du protocole est donc fondamentale ! Cette année, nous avons dépassé le record d’observation de vers sur une placette d’un mètre carré dans la Cantal avec Medhi avec 141 vers sur la seconde placette.
Nous avons donc compté les vers sur 3 placettes d’un mètre carré pendant une demi-heure chacune après versement de 10 l d’eau mélangée à de la moutarde. Les vers n’aimant pas la moutarde, ils remontent à la surface et il suffit de les attraper. Ensuite, nous identifions les vers de chaque placette en fonction de leurs espèces et de leur âge.
Nous avons donc pu découvrir les épigés, endogés et anéciques à tête noire ou rouge pendant une matinée ! A l’heure du déjeuner, nous étions incollables sur la différences des vers de terre là où nous n’en faisions pas forcément avant. Chaque type de ver à sa fonction : décomposition de la matière organique, mélange des différents horizons du sol, etc.
Nous avons aussi appris que contrairement à ce qui se dit souvent un ver de terre coupé en deux n’en fait pas deux nouveaux mais fait un ver mort.
Le lendemain, je suis allée changer les tubes des nichoirs à abeilles sauvages à la Gardille. J’ai mis les tubes de l’an dernier à l’abri pour que les larves présentes puissent naitre le moment venu. Je repasserai dans un mois pour un premier relevé d’observation des nouveaux tubes. Il s’agit pendant la saison de relevé chaque mois le nombre de tubes remplis, la matière utilisée par les abeilles et le nombre d’abeilles observées. La matière utilisée pour boucher le tube permettant de savoir le type d’abeille occupant le tube.
J’ai ensuite procéder au premier relevé sous les planches à invertébrés restées en place cette hiver. Là aussi, tous les mois en saison, nous passons noté les observations faites sous les planches : vers, fourmis, cloportes, escargots, limaces, rongeurs, araignées, oeufs, carabes, etc. Les planches ont été placées à des endroits et distances spécifiques en fonction du protocole établi.
Vive la biodiversité !