Le châtaignier est le plus souvent greffé en flûte. Une greffe peu connue mais très adaptée à cette espèce. Elle est très utilisée car elle a un bon taux de réussite. Elle se réalise au mois d’avril au moment de la montée de sève, sur une période assez courte d’une semaine. Si on rate le coche, il faudra attendre un an.La technique est très différente de la greffe en fente ou en couronne. L’objectif est comme toujours de créer un contact au niveau de l’écorce. Cette fois-ci, on prélève un cylindre d’écorce avec un oeil sur le greffon que l’on fait glisser sur le porte-greffe (dont on a écarté l’écorce) jusqu’à être au même diamètre de tige. Attention, il convient donc, comme la greffe à l’anglaise d’avoir un diamètre identique entre porte-greffe et greffon. Toute la difficulté réside dans le décollage de l’écorce du greffon. C’est pourquoi, les bonnes conditions de montée de sève sont nécessaires pour permettre le travail.
Nous n’avons pas pris de photo lors du greffage. Nous vous montrons quelques photos de greffes réussies un mois après greffage. On peut voir :
– le porte-greffe avec sont écorce écartée qui commence à sécher
– le greffon bien en place
– le bourgeon du greffon qui a débourré
La greffe en flûte, un mois après greffage
Une magnifique pousse !
Comme pour les autres greffes, il convient d’ébourgeonner le porte-greffe tant que des bourgeons sortent pour bien privilégier la montée de sève dans le greffon.
Et ensuite, on attend 10 à 15 ans pour récolter les premières châtaignes. La patience est toujours récompensée. 🙂
Et celles-ci seront d’autant meilleures que vous aurez participer à leur conception !