Nous entendons les oiseaux tous les jours sur notre ferme, nous les voyons voler furtivement ou se poser quelques instants, nous trouvons leurs nids de ci, de là dans les arbres, cassis, framboisiers, sur un poteau dans le hangar, accroché à une poutre dans la grange. Tout cela est signe d’une belle attractivité de nos parcelles.
Nous ne sommes pas de grands spécialistes d’ornithologie mais nous nous y intéressons dès que nous pouvons et sommes toujours émerveillés. Cette année, nous avons donc pu admirer et identifier sur la route devant chez nous du retour de l’école une bergeronnette grise, sur la corde à linge un rougequeue à front blanc, dans le parc à oie un couple de huppe fasciée. Nous connaissions déjà quelques espèces comme le pinson des arbres, la mésange charbonnière, le verdier, la pie noire, etc. Certains oiseaux observés restent encore mystérieux quant à leur appartenance mais nous apprenons chaque année.
Et nous avons pu profiter de 2 choses originales ce printemps : un son et un va-et-vient.
Tout d’abord en traversant notre châtaigneraie de la Gardille, nous avons été surpris d’entendre un son inédit. Après écoute attentive, nous avons localisé sa provenance : un trou dans un vieux tronc de châtaignier comme il y en a tant sur le site. La nouveauté est que pour la première fois nous savions qu’il était habité ! Nous avons eu plaisir d’y retourner plusieurs fois pour profiter du « concert » de jeunes pic épeiche appelant leurs parents. Lors d’une de ses observations sonores, nous avons pu voir le vol d’un adulte allant d’un arbre à un autre et venir nourrir les petits dans le trou.
Un ami, formé à la prise de son de la nature et à l’ornithologie, Denis Wagenmann, également professeur de violon de notre fille a pu enregistré ce son d’un jeune pic épeiche : écoutez. C’est beau, non ? En tout cas, c’était un son inédit, fort et que nous avons apprécié une dizaine de jours durant. Merci Denis d’avoir pu faire partager cette belle découverte sonore.
Pour ceux qui aiment les sons de la nature, n’hésitez pas à découvrir le site de Denis : https://lescheminssonores.wixsite.com/site.
Venons-en au va-et-vient. Depuis les marches de l’entrée de notre maison, nous avons pu profiter de va-et-vient d’oiseaux dans un trou dans le vieux mur de la grange : arrivée avec une plume blanche dans le bec, pose à la sortie du trou, envolée, retour, etc. Avec un peu de patience, d’observation, nous avons pu voir l’oiseau en vol, de devant, de derrière. Après de nombreuses interrogations pour néophytes, nous avons fini par convenir qu’il devait simplement s’agir de moineaux. Il faut dire que le temps d’observation était souvent court et qu’il ne fallait pas rater le moment. Une belle occasion de prendre le temps, d’observer les détails, de comparer dans un livre, d’apprendre la patience.
L’oiseau, animal volant, est mobile, rapide… il demande à être apprivoisé pour être observé, identifié et reconnu. Un univers bien différent de la plante sédentaire se donnant toute entière à son observateur. Un beau champ de découvertes en perspective.