Nos interventions sur les vieux châtaigniers se limitent essentiellement à la coupe des branches ou des arbres qui tombent.
Les pommiers ont eu besoin de plus d’entretien au démarrage avec des tailles à faire pour leur redonner un port plus cohérent suite à des tailles inappropriées. Un entretien régulier tous les 2 ou 3 ans permet de maintenir un port aéré et de supprimer les branches retombantes.
Pour les châtaigniers, nous avons décidé de régénéré progressivement les plantations. Nos nouvelles plantations sont parties de semis de châtaignes dont nous allons greffer les plants avec des variétés anciennes et locales.
Pour les autres fruitiers, nous avons installé des plants déjà greffés par un ami ou avons greffé nous-mêmes des porte-greffes d’un an.
La production commencent doucement à venir sur les arbres plantés. Nous préparons la transmission pour les générations futures dans la mesure où nous avons bénéficié de celle des précédentes.
Nous n’apportons pas de fertilisant, comptant sur la fertilisation naturelle par les animaux présents sur le site.
Comme chez nous à Lestrade, nous épandons juste du calcaire ou du basalte.
Le ramassage des divers fruits et des châtaignes est manuel. Le verger de pommiers étant de plein vent, nous ramassons l’essentiel des pommes au sol. Cette pratique est bien adaptée pour une transformation rapide. Nous cueillons quelques pommes en fin de saison pour notre consommation personnelle pour l’hiver.
Les pommes sont transformées d’abord pour l’usage familiale mais aussi pour la vente.
La vente s’est diversifier de la production de vinaigre de cidre que nous aromatisons (cf chapitre sur les plantes aromatiques) vers la purée de pomme (nature ou en mélange) et le jus de pomme. Les pommes servent aussi à la fabrication de la confiture châtaigne-pomme.
Les châtaignes sont ramassées à la main uniquement. Lors du ramassage, nous procédons à un calibrage manuel (les trop petites sont laissées au sol). Nous séparons la variété Savoye des autres variétés. Cette variété, très connue localement, est appréciée pour la vente en frais. Nous la mélangeons à parts égales avec les autres variétés pour nos confitures : la Savoye apporte des notes sucrées comparée les autres variétés plus aromatiques et fruitées.
Voici le lien vers une video montrant le ramassage dans notre châtaigneraie et paru sur la Montagne Web.
Selon les années, nous valorisons entre 400 kg et une tonne de châtaignes : la priorité est donnée à la transformation.
Nous valorisons désormais les petites châtaignes en farine de châtaigne dans le cadre d’un atelier collectif (Les castalous à Mourjou).
Après ramassage, les châtaignes sont mises à tremper dans l’eau pour séparer les bonnes des véreuses : tout ce qui remonte à la surface est enlevé et jeté. Elles peuvent être vendues en frais de suite.
Pour une conservation prolongée, nous procédons à un trempage pendant 10 jours avec un changement d’eau tous les 2 jours. Ce procédé permet de tuer les vers et d’empêcher leur développement.
Après ressuyage et léger séchage, elles peuvent vendues en frais.
Pour celles que nous destinons à l’épluchage et la transformation, nous procédons à un séchage prolongé d’au mois 3 semaines en couches minces.