Issu du milieu ouvrier, j’ai démarré ma carrière dans les ressources humaines, l’animation jeunesse et le sport pendant une dizaine d’années.
En 2008, je change de cap et passe un BPREA en apiculture pour me reconvertir et retrouver le chemin de la nature. 2009 est une année de stage pour me perfectionner, avant le démarrage de la ferme autour des abeilles en 2010.
J’approche mes abeilles de façon respectueuse pour moi et pour elle : pour l’équilibre de chacun.
Le développement des colonies se fait par division de ruches. Pas d’élevage de reine ou d’insémination par philosophie et aussi parce que mes yeux ne me le permettent pas.
La production est uniquement locale, en châtaigneraie cantalienne. Pas de grande transhumance à plusieurs centaines de kilomètres pour du thym ou de la lavande. Nous produisons local et vendons local. Transhumer une ruche, c’est perturber les abeilles mais aussi l’apiculteur qui les déplace la nuit. La majorité de nos ruches sont donc sédentaires.
Les abeilles sont soignées et nourries le plus naturellement possible. Nous ne nourrissons les colonies que si nécessaire et en tout cas le moins possible. Nous ajoutons souvent au nourrissement des tisanes issus de nos plantes.
Nous utilisons l’acide oxalique et l’acide formique pour contenir le parasites de l’abeille : le varroa. Ici, pas de produit chimique nocif ou rémanent. Nous utilisons les huiles essentielles ou la propolis en alternance avec les acides.
Je développe autour des ruches une large gamme de produits. Bien sûr le miel reste le pilier de la ruche mais je récolte aussi du pollen, de la propolis. Nous récupérons aussi la cire à différentes étapes. De ces produits, d’autres vont naitre ensuite dans nos têtes puis notre atelier.
Par amour des petits fruits et par opportunité d’abord, j’ai commencé la culture des petits fruits en plantant des boutures de cassis, casseilles, groseilles, framboises données par le facteur et certains clients. Nous ne pensions pas au départ que cela deviendrait une production importante pour notre ferme. L’idée a fait son chemin et nous avons étoffé au fur et à mesure nos cultures de nouveaux plants, nouvelles boutures et nouveaux fruits (myrtilles, pêches de vigne, etc.). La montée en puissance s’est donc faite en plusieurs années et il faut encore attendre pour récolter sur tous les pieds mis en terre.
Nos ruches sont bien utiles pour polliniser nos cultures et d’une certaine façon, nos cultures les nourrissent. Nous ramassons les framboises ou les plantes entourées de nos petites abeilles et de leur doux bourdonnement.
Une fois les abeilles mises en hivernage, j’apprécie le ramassage des pommes et le pressage du jus à l’automne.
En périodes de châtaignes, je supervise le trempage, le séchage. Je rechigne à l’épluchage mais je suis toujours récompensé par le goût et l’odeur de nos confitures dont j’assure avec attention et maitrise la cuisson.
En hiver, je me repose entre quelques nouvelles réalisations ou entretiens : étagères, abris, bâtiments, coupe de bois, clôtures, comptabilité, etc. J’aime travailler le bois.